I. Histoire de la Vie Artificielle (2/2)

" Il faut vivre et non pas seulement exister. ", Plutarque.


Avec l’avènement de l’ère industrielle, l’homme s’est penché de plus en plus sur l’utilisation d’outils mécaniques automatiques pouvant le remplacer pour l’exécution de tâches rébarbatives et répétitives. A partir de cette période, il a alors commencé à concevoir toutes sortes de machines-outils, allant des chaînes de montage aux robots domestiques ménagers. Le terme de robot, robota c’est-à-dire travail en tchèque, inventé par l’écrivain Karel Capek en 1920 pour une pièce de théâtre, décrivait un androïde capable d’accomplir tous les travaux normalement exécutés par un homme. Le sens de ce mot a ensuite dérivé pour ne plus concerner que les outils automatisés, anthropomorphe ou non, capable d’exécuter certaines tâches spécifiques.

Avec l’apparition des ordinateurs, l’homme a cherché à modéliser d’autres propriétés du vivant : la faculté d’adaptation, l’apprentissage, ou encore l’intelligence. L’objectif n’est donc plus de reproduire un seul type de tâches de manière répétitive, mais bien de pouvoir s’adapter au monde et aux éléments qui l’entourent. Des mathématiciens comme Alan Turing (1912-1953) ont représenté le point de départ de l’Intelligence Artificielle, mais c’est John von Neumann (1903-1957) qui fit les premiers travaux modélisant le vivant par des outils informatiques. Il a particulièrement travaillé sur une autre propriété du vivant : L’autoreproduction, définissant donc des automates autoreproducteurs ou entités capables de se reproduire sans intervention extérieure [von Neumann, 66]. C’est seulement en 1987 que le terme de Vie Artificielle fait officiellement son apparition par le biais du premier séminaire Artificial Life de Christopher Langton, [Langton, 89]. Celui-ci y présenta ses automates cellulaires, répliques artificielles de cellules vivantes, capables de se reproduire seuls pour former des structures organiques à l’aspect proche des colonies de coraux.