VI.6. Animats (3/3)


Le nombre de déplacements moyen nécessaire à l’animat pour trouver de la nourriture au départ d’une simulation est de 8 à 10, après 2.000 cycles, ce nombre descend entre 4 et 5. Ces données sont à considérer en fonction du minimum mathématique qui est de 2.2 pas dans l’environnement décrit dans l’article de Wilson, Woods7.

Depuis les animats de S. Wilson, de nombreux travaux ont été réalisés dans le domaine, avec pour application pratique des projets tels que l’exploration d’environnements partiellement connus comme Mars ou les fonds sous-marins. Les animats doivent alors être capable d’agir et d’interagir avec l’environnement. Ils le modifient et sont à leur tour modifiés par son évolution. Le principe d’interaction ou de co-évolution représente l’interdépendance des constituants d’un monde et la capacité des uns à modifier le comportements des autres, et réciproquement. Ce principe met en valeur la théorie des niches écologiques, où l’environnement et les différents types d’agents le peuplant interagissent constamment, à tel point que la disparition d’une espèce peut entraîner la disparition de l’ensemble des populations. Ainsi, ce principe suit bien la notion d’adaptation définie par John Holland dans un de ces premiers articles, [Holland, 62] : " L’étude de l’adaptation implique l’étude d’une part du système adaptatif, et d’autre part de son environnement. En terme général, c’est une étude de comment les systèmes peuvent générer des procédures leur permettant de s’ajuster efficacement à leur environnement. "

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