III. Néo-Darwinisme (1/3)
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L’évolution est une création sans cesse renouvelée", Henri Bergson.
Charles Darwin évoqua, en 1859 dans De l'origine des espèces par voies de sélection naturelle, les premiers principes de la théorie de l'évolution :
- Les espèces vivantes présentent d'innombrables variations individuelles ou raciales, à tel point qu'il existe toujours entre deux populations d'une même espèce, isolées l'une de l'autre, d'infimes différences.
- La multiplication des individus se faisant à un rythme supérieur à celle de leurs ressources, conduit à une impitoyable concurrence vitale, entraînant la mort sélective des plus faibles et la survie des plus aptes.
Ainsi, la nature favorise le développement des populations animales ou végétales porteuses de caractères avantageux, réalisant la sélection naturelle. Il existe cependant des objections à ces principes de base :
- Une variation est toujours un infime changement, insuffisant à ses débuts pour donner un avantage réel lors de la sélection naturelle. Le caractère devient généralement avantageux après une longue orthogenèse*, comme par exemple le cou des girafes.
- Si la sélection élimine les pires caractères, elle est loin de toujours conserver les meilleurs, le hasard joue ici un rôle important.
- La sélection n'est pas créatrice, ces principes n'expliquent pas l'apparition de caractères totalement nouveaux ou d'adaptations inédites.
*L’orthogenèse est le mode d’évolution des lignées animales et végétales, se poursuivant dans la même direction pendant des millions d’années. L’orthogenèse peut se traduire par la régression, puis la disparition d’un organe, comme l’absence de pattes chez les serpents. Mais elle peut aussi se traduire par une augmentation de la taille d’un organe, comme le cou des girafes ou encore les canines des smilodons.


